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Cheikh Al Uthaymin fait partie des plus grands savants contemporains. Dès son jeune âge, son engagement dans l’apprentissage religieux était vif. Et au cours de sa vie, il étudia la théologie musulmane en profondeur. D’obédience hanbalite, cheikh Al Uthaymin s’attacha à cette école de jurisprudence dans sa quête des preuves. Il eut aussi des enseignants de renommée avant de devenir lui-même prêcheur et conférencier. Ceux qui l’ont connu ont vu en lui un haut niveau intellectuel. Ajouté à cela, il avait une clarté dans sa propagation de la da’wa. Aujourd’hui, ses fatwas sont considérées par la Umma pour résoudre des problèmes et questionnements. De fait, cheikh al Uthaymine a marqué son époque et est devenu une référence incontournable en matière de savoir religieux. A ce titre, Les Joyaux d’Arabie vous propose un aperçu de sa vie dans ces lignes.
Le nom complet de cheikh Al Uthaymin est Abu ‘AbdiLah Muhammad ibn Salih ibn Muhammad ibn Sulayman ibn ‘Abdi Ar-Rahman al Uthaymin al Wuhaybi at-Tamimi. Il est né en 1347 de l’Hégire dans la nuit du 27 du mois de Ramadan ce qui correspond à l’année 1929. La ville où il naquit est celle de ‘Unayza, au cœur de la région d’Al-Qassim en Arabie Saoudite. C’est un lieu où traditions et valeurs profondes façonnent chaque génération. Son environnement et son milieu familial posent les fondations d’une vie ouverte à la connaissance religieuse et à la sagesse.
Cheikh al Uthaymine a apprit le Coran auprès de son grand-père maternel. Ensuite, il apprit l’écriture, un peu de littérature et de calcul, puis intégra une école. Dans cette école, il se mit pour objectif de mémoriser le Coran par cœur. C’est ainsi que dès l’enfance il y parvint. De plus, il mémorisa également plusieurs abrégés de textes de hadith et de jurisprudence. Par ailleurs, à cette époque As-Sa’di avait confié à certains de ses étudiants la mission d’enseigner aux débutants. Et c’est ainsi que Al Uthaymin a pu s’asseoir dans ce cercle après avoir acquis des bases solides en :
Dans ce cercle vertueux, il se mit alors à étudier auprès de lui également le tafsir, le hadith et les règles de l’héritage.
Ibn ‘Uthaymîn étudia le droit successoral sous la direction de ‘Abd Ar-Rahman ibn ‘Ali ibn ‘Uwdan. A ce moment-là, ce dernier exerçait la fonction de juge à ‘Unayza. Ces enseignements lui permirent de maîtriser les règles complexes de l’héritage et de la succession. Parallèlement, il approfondit aussi ses connaissances en langue arabe, grammaire et rhétorique auprès du cheikh ‘Abd Ar-Razzaq ‘Afifi. Ainsi, ces études combinées de droit et de linguistique consolidèrent ses compétences.
Animé par sa soif de poursuivre ses études, cheikh al Uthaymin voulut entrer à l’Institut scientifique de Riyad. C’est d’ailleurs des membres de son entourage qui le lui avaient conseillé. Mais il devait tout d’abord demander la permission de As-Sa’di pour y entrer et il le lui accorda. Il entra donc au sein de cette structure au cours de l’année 1372 de l’Hégire. Dans ce centre de sciences islamiques, cheikh al Outhaymin profita des savants qui y enseignaient à l’époque, parmi lesquels :
Son passage à l’Institut scientifique de Riyad constitua un socle solide dans sa recherche spirituelle. Effectivement, cela le prépara encore davantage à sa future contribution remarquable dans l’enseignement religieux.

Suite à son entrée dans l’institut, il développa ensuite une grande amitié avec Ibn Baz. C’est là qu’auprès de lui, il étudia dans la mosquée :
Avec Ibn Baz, il approfondit encore son cursus et aussi la comparaison entre les différentes écoles de jurisprudence. C’est pourquoi, Ibn Baz est considéré comme son second maître après As-Sa’di. En effet, il a été influencé par sa méthodologie et l’approche qu’il avait des textes. Ensuite, cheikh al Uthaymine poursuivit encore ses études avec ténacité. C’est ainsi qu’il obtint sa licence à l’Université de l’Imam Muhammad ibn Sa’ud à Riyad.
Ibn al Uthaymin commença à enseigner en 1370 H. Cela se passait dans la grande mosquée de ‘Unayza mais de manière limitée et sous la supervision As-Sa’di. Quatre années plus tard, il fut nommé enseignant à l’Institut scientifique de ‘Unayza. En 1376 H, à la mort de As-Sa’di, qu’Allah lui fasse miséricorde, il assuma l’imamat de la grande mosquée de ‘Unayza. Il dirigeait alors la prédication du vendredi de même que l’enseignement à la Bibliothèque nationale de ‘Unayza.
La da’wa de cheikh al Uthaymin devint telle que le nombre d’étudiants augmenta de manière significative. Cela devint un phénomène tellement fort que même la bibliothèque devint trop étroite. Alors, il commença à enseigner directement dans la grande mosquée. Ici, de nombreux étudiants affluaient de toute l’Arabie Saoudite et même de l’étranger. Ils se comptaient par centaines et suivaient un enseignement complet et non un simple cours d’écoute. Cheikh al Uthaymine continua ainsi :
Et il demeura enseignant à l’Institut scientifique de ‘Unayza jusqu’en 1398 H. De plus, il rédigea également certains programmes scolaires. Par la suite, il devint professeur à la faculté de la Shari’a et des Fondements de la religion. Il enseigna aussi dans la Mosquée sacrée de La Mecque et dans la Mosquée prophétique. Cela, durant les périodes du pèlerinage, du Ramadan et des vacances d’été.
A force d’évoluer sans cesse dans le savoir, Al Uthaymin participa à de nombreux comités scientifiques. Dans cette optique, il donna des conférences scientifiques, en Arabie Saoudite et à l’étranger. Un fait important à souligner ici est sa prédication par téléphone. En effet, c’était alors à l’époque une nouvelle méthode pour propager la science religieuse. Par ailleurs, notons aussi qu’il assuma la présidence de l’Association caritative de mémorisation du Coran à ‘Unayza. Mais aussi, qu’il fut membre du Conseil scientifique de l’Université de l’Imam Muḥammad ibn Sa’ud. Ceci, au cours des années universitaires 1398-1399 H et 1399-1400 H. Cheikh ibn Uthaymin fut également président du département de la croyance. Enfin, il a été membre du Conseil des grands savants du Royaume d’Arabie saoudite en 1407 H.
Cheikh al Uthaymin était tellement dynamique dans sa prédication qu’il s’était fixé de répondre aux besoins quelles que soient les circonstances. De jour comme de nuit, en voyage comme chez lui, en bonne santé comme dans la maladie ! De plus, organisait des rencontres scientifiques régulières. A cet effet, il réunissait chaque semaine :
Mais aussi, une rencontre publique hebdomadaire chez lui et une autre dans la mosquée.

Le cheikh fut un exemple vivant de savoir, de piété et de noblesse de caractère. En effet, sa vie illustre l’application de la science, la modestie, la patience et la dévotion. Il se distinguait par sa rigueur dans l’étude et la transmission du savoir, son organisation et sa persévérance. Naturel et simple, il rayonnait d’humilité et de bienveillance, touchant positivement ceux qui l’approchaient. Et en particulier la jeunesse, qu’il guidait avec douceur et conseil sincère. Soucieux de la Sunna et de l’exactitude de ses fatawas, il ne se précipitait jamais dans ses réponses. Lorsqu’une question juridique le mettait dans l’embarras, il disait :
“Attendez que je réfléchisse à la question.”
Il employait alors d’autres formules témoignant de son souci de formuler des réponses précises et exactes.
Le mercredi 15 du mois de Shawwal en 1421 H, il décéda à Jeddah. Son décès suscita un profond deuil au sein de la Umma. Chaque ville et village ressentit sa perte, et les condoléances affluèrent dans les mosquées et les lieux publics. Des télégrammes et délégations furent envoyés au roi Fahd et aux autorités saoudiennes pour honorer sa mémoire. Les journaux et magazines témoignèrent de l’affection et de l’admiration qu’on lui portait. Ses funérailles eurent lieu le jeudi 16 de Shawwal. Elles rassemblèrent des milliers de personnes à La Mecque. De plus, une salat al gha’ib (prière de l’absent) fut organisée dans le monde entier.
Voici une liste non exhaustive des livres que cheikh ibn Uthaymin a écrit au cours de sa vie :
Qu’Allah le couvre de Sa miséricorde !
5/5
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